Le 10/02/2019 à 13:12
Auteur : Hugo
2e Clasico en 6 jours : Caramba, encore raté...
Après la victoire morale et artistique (en critérium as roi), mais défaite comptable de dimanche dernier, brillamment décrite par Laurent, nous accueillions hier nos voisins et rivaux de Bois-Colombes pour une revanche, cette fois-ci en D1. Captain Karim était absent, et nos adversaires affichaient des Elos sensiblement supérieurs au nôtres, entre 130 et 200 d'écart, et leur 4e échiquier, mon adversaire, surpassait celui de Christian, notre tête de proue. Mais à cœur vaillant rien d'impossible, nous étions bien déterminés à vendre chèrement notre peau. No Pasaran...
Tout commença bien, mon adversaire joua très vite, dans le style pistolero évoqué par Laurent dans son récit (c'est lui qui a battu Bruno dans un quasi-blitz sauvage dimanche dernier), et je réussis à réfuter une attaque prématurée. Après quelques échanges nous arrivâmes dans une finale Tour + Cavalier contre Tour + fou (j'avais les Noirs), avec un pion avancé de chaque coté, sur la même colonne. Celui de mon adversaire se transforma en proie pour ma tour, tandis le mien était défendu solidement par mon fou. Les blancs tentèrent de gagner un autre pion en compensation, et y parvinrent, mais ceci leur coûta leur cavalier, et donc la partie. Il était à peine 16h, et nous menions 1-0. Je pus donc observer les batailles qui se menaient sur les 3 autres échiquiers.
Au 2e, Thomas, avec les noirs, joua un remake de la charge de la brigade légère : une partie caractéristique de son style offensif, en ne roquant pas, et en lançant ses pions de l'aile roi à l'assaut du roque adverse. L'attaque était très dangereuse et aurait probablement réussi contre un adversaire moins fort ; mais les blancs ne se désunirent pas et démontrèrent que la meilleure façon de se défendre était de bloquer les pions sans les prendre ; Thomas, voyant que son attaque échouait, brûla ses vaisseaux et envoya sa tour à l'abordage, oubliant ce faisant de défendre une menace de mat en 1....
1-1 donc, il restait 2 échiquiers, Christian et Bruno, qui avaient les blancs. Christian joua lui aussi dans son style caractéristique d'Anaconda de l'échiquier, qui construit lentement sa position pour étouffer son adversaire. La finale (tour + pions) faisait peine à voir pour les noirs, dont les 4 pions éparpillés façon puzzle faisaient face aux 5 pions de Christian, organisés en bataillons rangés et disciplinés. On aurait dit un affrontement gilets jaunes contre CRS...;-), et je n'aurais pas misé un kopeck contre une victoire des CRS Blancs. Et puis...les noirs se défendirent du mieux qu'ils pouvaient, ce qui n'aurait pas dû suffire, mais après des échanges de pions, Christian se trompa en éloignant son roi de son aile, où aurait dû se jouer la victoire, et les Noirs trouvèrent un coup miraculeux qui donnait temporairement un pion, mais en détruisant la structure des Blancs, et la nulle fut signée peu après.
Le sort du match reposait donc sur Bruno, qui comme à son habitude était arrivé avec 40 minutes de retard. Dans une finale complexe avec tour et cavalier de chaque côté, Bruno perdit un pion, mais avec du contre-jeu, qui reposait en particulier sur un pion passé à l'aile dame. Il trouva de très beaux coups avec son cavalier, regagna un pion, puis il prit l'avantage, avec le gain d'un pion puis d'un 2e. Certes, son pion avancé était menacé, mais il semblait être en capacité de le défendre, et le gain paraissait hautement probable, d'autant plus que son adversaire était en zeitnot, alors que Bruno avait encore 50 minutes, soit à peu près le temps disponible lors de son arrivée. Mais adieu veaux, vaches, cochons, les noirs tendirent un piège qui réussit, et Bruno perdit la qualité et ses pions d'avance. Une véritable arnaque, mais comme probablement Bruno a dû en gagner quelques unes au cours de sa carrière de pirate...
1-2 donc, une issue frustrante, mais de belles parties.
Volveremos...