Le 11/11/2012 à 23:20
Auteur : Admin
1er Tour Coupe de France Saint-Quentin en Yvelines vs Levallois-Potemkine
13h ce dimanche, je suis devant le club à attendre mes compagnonsd'aventure pour ce premier tour de Coupe de France. Sur le bord de la chausséepour profiter des rayons du soleil, absorbé par la consultation de montéléphone, je manque de peu de me faire écraser par un chauffard que je n'aipas vu venir. Il s'agit de Georges, tout sourire de m'avoir fait peur. Al'heure et d'humeur joviale, Georges a l'air en grande forme. Nous sommesrejoints peu après par Daniel et Benoît. L'équipe de choc s'entasse dans lepot de yaourt de Georges et nous voilà parti pour le Sud-Ouest de l'Ile deFrance. Le trajet qui dure une quarantaine de minutes laisse le temps dediscuter de tout et de rien, comme du niveau présumé des joueurs d'en face, desvariantes préparées par Daniel, ou encore de la généalogie des Rois de France.Après quelques kilomètres d'autoroute et une petite ballade dans les méandresforestiers de l'agglomération de Saint-Quentin, nous voilà arrivés.
Nous sommes accueillis par le sympathique arbitre de la rencontre,qui nous explique que nous nous trouvons dans une crèche. En effet les jeux etles livres qui traînent sur les étagères laissent planer peu de doute sur lesujet. La salle sert aussi de club d'échecs comme l'échiquier mural et quelquesphotos sur les murs l'indiquent. Nous attendons quelques minutes, et les joueursde l'équipe adverse arrivent. Les feuilles de matchs s’échangent et nouscomprenons vite que la partie ne va pas être facile. Au premier échiquierBenoît s’installe face à un Maître Fide à plus de 2300. Daniel table 2 jouecontre un 2100, et Georges table 4 face à 1900. Je suis le seul à avoir unléger avantage au élo, jouant contre un 1800 table 3. Et pourtant je suis lepremier à me trouver en difficulté. Je « gambite » bien involontairementun pion et me retrouve dans une position où mon avantage de développement necompense pas clairement la perte du pion. A côté de moi Daniel se plonge dansune longue réflexion à chacun de ses coups et semble malheureux del’ouverture jouée par son adversaire. Benoît avec les blancs s’est rapidementlancé à l’assaut du roque de son adversaire, visiblement peu impressionnémalgré le niveau de son adversaire. Georges quant à lui semble comme un poissondans l’eau face à la slave de son adversaire. Les minutes passent et je réussià reprendre un peu le contrôle de ma partie. Mon adversaire compte toujours unpion de plus, mais a du mal à coordonner ses pièces. Daniel a une positionsolide, mais est de plus en plus mal à la pendule. Georges est dans un bon jouret semble maîtriser complètement son sujet. Son adversaire acculé en défensen’a plus qu’à espérer la bourde de Georges. Je me lève pour voir comment ça sepasse pour Benoît et là stupeur! Benoît sacrifie sa Dame contre un Fou !! Jecherche à comprendre, mais sur le moment j’avoue ne rien voir de concret pourBenoit. Le joueur de Saint Quentin semblant cependant soucieux, je me dis qu’ildoit y avoir quelque chose et retourne me concentrer sur ma position.
Quelquetemps plus tard je reviens voir la position de Benoît et comprends un peu mieuxla raison du sacrifice. Benoît peut récupérer encore du matériel, il s’est crééun dangereux pion passé, les pièces adverses son mal coordonnées et le roi estexposé. Il est alors très difficile de juger la position. Le temps du zeitnontarrive sur les quatre échiquiers et la tension monte. Le premier à craquer estl’adversaire de Georges, et nous remportons le premier point du match. De moncôté j’ai fini par récupérer le pion perdu dans une position favorable grâce àune meilleure structure de pion. Le vent semble tourner en notre faveur.Malheureusement cela ne dure pas longtemps. Daniel se retrouve en très sérieuxzeinot et gaffe face à la pression de son adversaire. Saint Quentin égalise. Jegagne peu de temps après et nous reprenons l’avantage. Il suffisait alors d’unenulle au premier échiquier et la qualification était acquise. Mais un petitcoup d’œil à la position de Benoît douche mes espoirs. La formidable attaquequ’il a menée semble avoir perdu de son souffle. La dame adverse a repris lecontrôle de l’échiquier et le déficit matériel devient problématique. Benoîtfinit par abandonner, laissant Saint Quentin revenir à 2-2. La règle en Coupede France veut qu’en cas d’égalité l’équipe ayant gagné sur le premieréchiquier se qualifie. Nous sommes donc éliminés dès le premier tour, mais nousrepartons la tête haute.
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JeanO le 15/11/2012 à 19:30
JeanO le 15/11/2012 à 19:13