Le 04/05/2014 à 11:25
Auteur : Admin
Récit du dernier match en Départementale
Il y’a deux semaines, Captain Hervé m’a confié une mission : prendre le capitanat de notre équipe de D2 pour le dernier match de la saison. Avant de partir en vacances dans les îles, Hervé a convoqué une équipe de quatre joueurs, je n’avais donc plus grand-chose à faire, du moins c’est ce que je pensais.
La veille du match, après avoir fixé l’heure du rendez-vous avec Georges, j’appelle Christian et Guy pour les prévenir. « Ah bon je joue demain ?! » me dit Christian, « Je pensais qu’on jouait dimanche » déclare Guy sans rire…
Finalement tout le monde est là le lendemain à l’heure prévue. Nous montons à 4 dans le bolide de Georges, qui incité par Guy ne se prive pas de nous raconter ses exploits dans le ch’Nord. Tout à ses explications sur le pourquoi il aurait dû gagner le tournoi, Georges « promène la voiture » comme dira Guy. Comprenez par-là que nous n’avons pas pris le chemin le plus direct. Mais toutes les variantes sont bonnes tant qu’elles mènent au mat, et nous arrivons à bon port à Issy-les-Moulineaux.
A l’entrée du bâtiment où doit se trouver la salle de jeu, Georges nous quitte : « J’vais prendre de l’argent ». Quel besoin pouvait avoir Georges de tirer des billets avant une partie d’échecs ? Avait-il l’intention de corrompre son adversaire ? Nous ne le saurons jamais. Arrivée devant ce que nous pensons être notre salle de jeu, on nous explique que le match se joue dans un autre bâtiment un peu plus loin. Un Isséen propose de nous guider jusque-là. Sur le chemin j’appelle Georges 3 fois, mais il ne répond pas, je fini par lui laisser un message avec la nouvelle adresse.
Dans la salle de jeu (la bonne cette fois) nous sommes accueillis par le légendaire président du club d’Issy, André M. Il semble un peu perdu avec trois rencontres à organiser dans la même salle. Il m’explique avoir envoyé un mail dans la semaine à Hervé pour l’avertir du changement de salle. Il ne pouvait pas savoir qu’à ce moment-là notre capitaine était occupé à boire des « Pina Colada » dans un transat et que lire ses mails n’étaient surement pas une priorité.
Le match commence finalement sans Georges. Il s’agit d’un match retour, puisque nous avions déjà joué contre eux à domicile (avec une victoire 2 à 1). Je me retrouve d’ailleurs face au même adversaire qu’à l’aller. Au classement Issy est devant au départage, nous devons donc gagner pour finir premier.
Après 1.e4c6 2.f4d5 mon adversaire me joue d3 ?! Avec la possibilité pour moi d’échanger immédiatement les dames et de rentrer dans une finale totalement égale. Mais je ne suis pas venu pour faire nulle, et je joue Cf6 et la partie continue. Georges finit par arriver l’air de rien et s’installe sans un mot devant son adversaire. Il dégaine rapidement ses coups et semble prendre l’avantage. Porté par ses récentes performances, Georges est en confiance, on le sent imbattable. Mais coup de théâtre je le vois tendre sa main vers son adversaire, et déclarer mi hilare mi agacé « j’vois pas les fourchettes ». Nous voilà mené 1-0.
Hervé débarque alors. Arrivé le matin-même du bout du monde, Hervé est en plein décalage horaire, mais en bon capitaine il a tenu à venir supporter l’équipe. « Georges a déjà fini ? » me demande-t-il. Je lui explique dépité la situation. Le match est mal parti, d’autant que Guy semble en difficulté. Face à un système de Londres Guy ne sait pas trop comment réagir et finit par choisir d’abandonner un pion pour échanger des pièces et relâcher la pression. Mais un pion est un pion, et quand on fait face en plus à deux pions passés l’espoir est mince. De mon côté la position se ferme de plus en plus et la nulle devient le résultat le plus probable. Seul Christian est à la hauteur, prenant petit à petit l’ascendant sur son adversaire. Je finis par me résoudre à la nulle, laissant à mes camarades la lourde tâche de sauver le match. Guy est en zeitnot et Georges vient me voir pour m’annoncer que Guy peut gagner un pion. Malheureusement Guy ne le voit pas, et le 40 ème coup dépassé, on se dit que l’occasion ne se représentera pas. A côté de lui Christian finit proprement le travail, après avoir construit un réseau de mat qui oblige son adversaire à abandonner une pièce et la partie. Tout repose alors sur Guy. Son adversaire réfléchi, 5, 10, 20 min, mais ne trouve pas de solution face à la défense opiniâtre de Guy. La nulle est finalement signée et le match se termine sur le score de 1-1. Nous terminons ainsi à la seconde place du groupe, battu au départage par nos adversaires du jour.
Commentaires
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JeanO le 14/05/2014 à 18:53
Aurélien le 13/05/2014 à 16:09
hervé le 13/05/2014 à 15:47
JeanO le 08/05/2014 à 11:07